Marignan, et après ? La paix perpétuelle de Fribourg (29 novembre 1516) ou les débuts mouvementés de l’alliance franco-suisse
Introduction par SE Bernardino Regazzoni, ambassadeur de Suisse en France, Philippe Barbat, directeur de l’Institut national du patrimoine, et Françoise Banat-Berger, directrice des Archives nationales
Conférence par Amable Sablon du Corail, responsable du département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime aux Archives nationales, et Jean-François Moufflet, conservateur au département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime.
La Paix perpétuelle de Fribourg, signée le 29 novembre 1516, mit un terme au conflit qui opposait depuis 1510 le royaume de France à la Confédération suisse, alliée au pape, au duc de Milan, au roi d’Aragon et à l’Empereur. Après avoir infligé des défaites aux Français, les Suisses avaient dû en effet s’incliner à Marignan les 13 et 14 septembre 1515.
Le traité prend la forme d’un acte conjoint, scellé par le roi de France, les treize cantons et leurs alliés, traduction symbolique et spectaculaire de la réconciliation entre les deux puissances.
Pourtant, ce traité fut âprement négocié. Plus d’un an après la bataille de Marignan, et malgré leur victoire, les Français durent se contenter d’un simple traité de paix, et non de l’alliance qu’ils appelaient de leurs vœux. La Confédération, déchirée entre les cantons favorables à la France et ceux qui voulaient continuer la guerre aux côtés de leurs alliés, se trouva en état de quasi-sécession pendant plusieurs mois.
La négociation et la genèse de la Paix perpétuelle, les débats internes auxquels il donna lieu en Suisse, autant que le mode de ratification et de scellement de l’acte, éclairent le fonctionnement et la nature de la Confédération suisse, dans le cadre plus général des guerres d’Italie et du jeu diplomatique européen à l’aube de la Renaissance.
Informations pratiques
18h15-19h30
Auditorium Colbert
2, rue Vivienne ou 6, rue des Petits Champs – 75002 Paris
Entrée libre
Partenaires
Les Trésors du patrimoine écrit sont organisés en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France et les Archives nationales de France.