Connaître les publics pour mieux les servir
Après une interruption de deux ans due à la pandémie de la COVID19, la France organise une nouvelle conférence internationale supérieure d’archivistique (CISA) du 16 au 18 mai 2022, à Paris.
Créée en 2012, la conférence internationale supérieure d’archivistique fêtera en 2022 son dixième anniversaire. Conçue dès l’origine pour favoriser les échanges en responsables de services d’archives de haut niveau, elle réunit chaque année, à Paris ou dans une métropole régionale française, des directeurs d’archives nationales et des directeurs d’administration centrale autour d’une thématique directement en lien avec l’évolution des politiques archivistiques.
Pour cette nouvelle édition, les organisateurs ont retenu la thématique suivante : « Connaître les publics pour mieux les servir ».
Jusqu'au développement des technologies de l’information, les archives étaient essentiellement réservées aux administrations et à la recherche scientifique. Après la Seconde Guerre mondiale, les institutions d'archives de nombreux pays ont subi de profondes transformations. Cela les a amenées à s'ouvrir à un public de plus en plus diversifié.
Aux fonctionnaires, historiens professionnels et universitaires se sont joints des écoliers, des universitaires, des généalogistes, des habitants de territoires en quête d'identité, des membres de communautés en quête de mémoire. Sans perdre ses publics traditionnels, les archivistes ont joué un rôle essentiel dans cette transition, répondant à de nouvelles attentes. Ils se sont également ouverts à ces nouvelles voies de recherche et ouvert les archives à ces nouvelles perspectives pour le public.
Comme d'autres services culturels et patrimoniaux, les archives publiques ont tenté de comprendre les nouveaux publics qui ont besoin d'accéder aux archives gouvernementales. Les services d'archives ont adapté leur offre et leur approche de la prestation de services pour répondre à ces demandes nouvelles et très diverses d'un public de plus en plus exigeant vis-à-vis de l’accès aux documents sur tous supports.
En lien avec cette tendance, les bâtiments d'archives se sont transformés, abandonnant l'idée traditionnelle selon laquelle les archives seraient les dépositaires d'informations pour un public très spécialisé et devenant des institutions ouvertes et s’intégrant au mouvement du monde moderne.
L'utilisation des technologies de l'information est l'un des principaux moteurs de transformation des archives publiques. C'est à la lumière de ces nouveaux bouleversements que nous souhaitons aborder, dans le cadre de ce Conférence International Supérieure d'Archives, les questions suivantes :
Comment connaître les publics ?
Les études de public. Il s’agira ici de s’interroger autant sur les raisons qui conduisent à mener une étude des publics que sur les modalités de celle-ci (en interne, avec un partenaire scientifique, avec un prestataire de service), les formes qu’elle peut prendre (quantitative, qualitative, mixte), et les conséquences pratiques de ses résultats (dans quelle mesure cet apport de connaissance est-il une aide à la prise de décision et une piste pour l’action ?)
Comment rendre service aux publics ?
Les services rendus aux publics. Cette question étant extrêmement vaste, on évitera de l’aborder à travers des présentations kaléidoscopiques des offres fournies aux différents publics. On pointera les offres innovantes notamment dans le domaine de l’offre à distance, dans la mesure où celle-ci bouleverse totalement l’éco-système avec en moyenne un usager en présentiel contre 110 internautes. Le développement des offres de service à distance est pour les archives un enjeu essentiel même si le contact avec les originaux reste important (matérialité du support, émotion soulevée par les originaux, qualités esthétiques de certains originaux conservés dans les services d’archives). Le numérique a ainsi permis de renouveler profondément les relations avec les usagers en développant les échanges et le mode participatif. .On privilégiera les projets menés à leur terme par rapport à ceux en construction, de manière à favoriser les retours d’expérience critiques.
Comment accueillir et attirer les publics ?
L’adaptation des lieux. Là encore, il ne s’agira pas de s’intéresser à toute question scientifique ou technique concernant les bâtiments d’archives. L’étude des transformations des édifices induites par la dématérialisation des communications sera privilégiée, qu’il s’agisse de la construction de bâtiments neufs ou de l’adaptation d’édifices existants. Une attention particulière pourra être apportée à la gestion mutualisée des espaces recevant du public dans les bâtiments accueillant services d’archives et autres équipements culturels. Cette question pourra aller jusqu’à la prise en compte de l’insertion du lieu d’archives dans son territoire, avec la prise en compte de la construction du territoire par la participation des publics. Une attention sera également portée aux expérimentations visant à transformer certains espaces des services d’archives en tiers lieu.
La CISA est organisée par l’Institut national du patrimoine, établissement public du ministère de la culture dédié à la formation des professionnels du patrimoine, en partenariat avec la direction générale des patrimoines et de l’architecture (service interministériel des archives de France) et les Archives nationales.
Informations pratiques
La conférence aura lieu du 16 au 18 mai 2022 à Paris à l'Institut national du patrimoine et sur d'autres sites.
Téléchargez l'invitation (PDF)
Approche de participation
La CISA se compose d’interventions de professionnels et d’experts français et étrangers, de visites de services d’archives et patrimoniaux, d’ateliers pratiques. Elle se déroule principalement à l’Institut national du Patrimoine et comprend des visites sur des sites d’archives de nos institutions partenaires : Archives nationales, archives départementales.
Sa forme interactive privilégie l’implication des participants dans des études de cas favorisant la réflexion collective, la restitution d’expériences croisées et le recueil d’observations sur les réalisations ainsi que l’approche comparée des pratiques. Des restitutions écrites auront lieu à la fin de la conférence.
Inscription pour communication ou participation
Français https://stia8inp.wufoo.com/forms/p1tglbz088ki6f/
Anglais https://stia8inp.wufoo.com/forms/khfi4va0rd5gt1/
Modalités de participation et de prise en charge
Les frais de transport vers la France sont à la charge soit du candidat, soit de son institution d'origine, soit d'un autre tiers.
Les frais pédagogiques ainsi que de séjour en France (hébergement, repas, transports) seront couverts par l’Inp
Pour plus d'information, contacter Sonia Salazar-Zea, chargée de l’organisation, service de la formation permanente, cisa@inp.fr - 01 44 41 16 12
CISA Conférence internationale supérieure d’archives
Institut national du patrimoine 2 rue Vivienne, 75002 Paris