Du 6 au 24 mai prochain, les élèves conservateurs de la promotion 2023 « Magdeleine Hours » effectueront leur quatrième et dernier stage, dit « hors-spécialité ».
Organisé durant l’avant-dernier mois de leur formation, il s’agit d’un stage de découverte d’un peu plus de deux semaines dont la vocation est de permettre aux élèves de découvrir les missions et méthodes de travail de professionnels de la culture d’une spécialité autre que la leur.
Curiosité et diversité
Invités à faire preuve de curiosité, nos élèves bénéficient d’une grande liberté pour choisir leur lieu de stage, la seule obligation étant de ne pas l’effectuer dans un établissement ou un service correspondant à la spécialité patrimoniale dans laquelle ils ont été formés durant les seize mois précédents. On constate de ce fait une grande diversité dans les institutions d’accueil.
Une bonne part de la promotion profite de ce temps pour découvrir le travail de conservateurs d’autres spécialités. Les musées et muséums, territoriaux comme nationaux, sont particulièrement plébiscités, y compris ceux qui relèvent de ministères autres que la Culture (Education nationale, Armées…). Des élèves conservateurs en Archéologie ou Monuments historiques expriment régulièrement le souhait de se rendre en Conservation régionale des Monuments historiques et à la Conservation des Œuvres d’Art religieuses et civiles de Paris ou bien en Service régional d’Archéologie, dans le but de mieux comprendre les métiers des collègues avec lesquels ils auront des relations privilégiées au sein des DRAC. Les services d’Archives ou d’Inventaire intéressent également les élèves de toutes les spécialités qui les jugent attirants du fait qu’ils sont éloignés de leur propre cœur de métier.
Quelques élèves conservateurs demandent à effectuer leur stage dans des bibliothèques et des médiathèques où ils pourront découvrir le quotidien de conservateurs qui ne sont pas du patrimoine, ou sur des sites relevant du Centre des Monuments nationaux, ou encore au sein d’organisations gouvernementales transversales (comme Expertise France ou l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels), voire internationales (telles que l’UNESCO). D’autres encore profitent de ce stage pour découvrir des acteurs issus du monde associatif ou privé et réalisent leur stage au sein de fondations, dans des cabinets d’experts ou dans des galeries d’art. Les ateliers de restaurateurs, qu’ils relèvent du public ou du privé, ne sont pas oubliés par les élèves souhaitant renforcer les connaissances qu’ils ont acquises via les cours du module Conservation-Restauration.
Enfin, chaque année, un ou deux élèves profitent du mois de mai pour découvrir des lieux de création artistique ou des scènes d’arts vivants.
Un pas de côté avant la dernière ligne droite !
Ce stage de découverte est envisagé comme un « pas de côté » très utile, qui permet d’élargir l’horizon des élèves avant leur diplomation et le début (ou la reprise) de leur carrière.
Il favorisera les collaborations à venir avec d’autres acteurs du monde culturel et facilitera le dialogue entre des conservateurs qui, bien qu’appartenant à la même promotion, n’ont pas suivi les mêmes cours de spécialité durant leur formation. A terme, pour certains d’entre eux, il pourra aussi rendre plus facile une mobilité d’une spécialité à l’autre au sein du corps des conservateurs du patrimoine.