Déroulement de la formation
Grâce à un partenariat avec le CNFPT et la Ville de Paris, le déroulement de la formation est commun aux futurs conservateurs de l'Etat, de la Ville de Paris et des collectivités territoriales.
La formation de janvier à juin de l’année N+1, fait alterner, enseignements théoriques, stages pratiques, en France et à l'étranger et recherche scientifique.
© Blandine Maire / Fondation Culture & Diversité
Les enseignements
Les enseignements sont fondés en grande partie sur des études de cas et des rencontres avec les professionnels du patrimoine. Les modules généraux communs à l’ensemble des élèves apportent les connaissances générales indispensables à l’exercice du métier de conservateur, tant dans sa dimension administrative que scientifique. Les modules d’enseignements de spécialité délivrent quant à eux les connaissances et les méthodes propres à chacune des spécialités : archéologie, archives, monuments historiques – inventaire, musée, patrimoine scientifique, technique et naturel. A ce cursus de formation professionnelle, s’ajoutent des séminaires thématiques et d’approfondissement qui viennent compléter les aspects abordés dans les modules d’enseignement.
Durant les périodes d’enseignement, une journée hebdomadaire permet aux élèves conservateurs la poursuite de projets de recherche. Dans ce cadre, une convention cadre passée entre l’Inp et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne permet notamment aux élèves conservateurs qui le souhaitent de poursuivre un parcours doctoral aménagé prenant en compte les acquis de la scolarité à l’Inp. La scolarité mobilise près de 300 intervenants issus des services patrimoniaux et administratifs de l'Etat, des collectivités locales, ainsi que des universitaires et des professionnels du secteur privé. À TÉLÉCHARGER |
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Les stages
La formation est complétée par quatre stages de nature et de durées différentes plaçant les élèves en situation professionnelle de façon à leur permettre de remplir les missions - conception, encadrement, gestion de projets - qui leur seront confiées dès leur entrée en fonction.
Le stage en administration culturelle (1 mois) se déroule dans une direction régionale des affaires culturelles ou dans un service culturel de collectivité territoriale. Intervenant deux mois après le début de la formation, cette immersion dans une administration culturelle doit permettre au stagiaire d’acquérir une vue d’ensemble des objectifs et des conditions d’élaboration de la politique culturelle en région, de découvrir le service public et ses modes de fonctionnement.
Le stage patrimonial de spécialité (5 mois) a pour objectif de préparer l’élève conservateur à ses futures fonctions en lui faisant découvrir, aux côtés de son chef de stage, tous les aspects du métier. Le stagiaire se voit en outre confier un travail scientifique dont il a la responsabilité et pour lequel il devra remettre un livrable à l’issue du stage. Il a ainsi l’occasion d’expérimenter l’interaction entre les aspects scientifiques de son métier et ses responsabilités administratives, tout en s’exerçant aux réalités concrètes et humaines de ses futures fonctions.
Le stage à l'étranger (7 semaines) est un stage d’immersion dans une institution patrimoniale de la spécialité du stagiaire. Il vise à lui faire découvrir des collections, des sources documentaires ainsi que d’autres méthodes de travail et de nouvelles approches du patrimoine.
Un dernier stage patrimonial d’une durée de 4 semaines se déroule dans un établissement ou un service correspondant à une spécialité patrimoniale autre que celle de l’élève conservateur. Il doit lui permettre de mieux comprendre les missions et les méthodes de travail des conservateurs appartenant à une autre spécialité, et favoriser à terme la collaboration entre les différents services patrimoniaux.
La fin de formation
À l’issue des 18 mois de formation, le travail scientifique et les rapports de stage de chaque élève conservateur et de chaque élève international en cycle long sont évalués, en sa présence, par un rapporteur spécialisé, la direction des études et un représentant de l’INET.
Chaque élève est également reçu par le directeur de l’Inp, un représentant de la direction des études et un représentant de l’INET à un entretien de fin de scolarité qui doit permettre de dresser un bilan des compétences acquises et mises en œuvre durant la formation de l’élève, dans la perspective de sa prise de fonction en tant que cadre supérieur de la fonction publique.
Le directeur de l’Inp, en fonction des résultats obtenus par les élèves conservateurs de l’État et de la Ville de Paris, propose au ministre de la culture et de la communication l’attribution – éventuellement avec félicitations – ou non :
- du diplôme de conservateur du patrimoine aux conservateurs stagiaires du patrimoine de l’Etat,
- du diplôme de conservateur du patrimoine de la Ville de Paris aux conservateurs stagiaires du patrimoine de la Ville de Paris.
En fonction des résultats obtenus par les élèves conservateurs territoriaux, le directeur de l’Inp délivre – éventuellement avec félicitations – ou non, le diplôme de conservateur territorial du patrimoine aux élèves conservateurs territoriaux du patrimoine. Un certificat d’élève conservateur territorial de l’INET sanctionne également la formation. Il leur est remis par le directeur de l’INET.
Dans tous les cas, le directeur de l’Inp peut de manière exceptionnelle, et en cas d’insuffisances sérieuses, proposer au ministre de la culture et de la communication ou à l’INET une période de formation complémentaire et réserver son avis sur l’attribution du diplôme jusqu’à l’achèvement de cette formation supplémentaire.
En fonction des résultats obtenus par les élèves internationaux en cycle long, le directeur de l’Inp délivre – éventuellement avec félicitations – ou non, le diplôme international d’études en conservation du patrimoine.
Les élèves internationaux ayant suivi un cycle personnalisé peuvent se voir délivrer un certificat détaillé de formation.
Après la fin de scolarité
Diplômés, les conservateurs d’État et de la Ville de Paris sont titularisés et affectés dans les services relevant de leur administration. Pour les conservateurs d’État, le choix se fait en fonction d’une liste de postes offerts, sur la base de laquelle ils doivent formuler des vœux qui seront adressés aux services employeurs sous couvert du directeur général des patrimoines, après visa du directeur de l’Inp.
Les conservateurs territoriaux diplômés sont inscrits sur la liste d’aptitude des conservateurs territoriaux du patrimoine. Cette inscription est valable un an, renouvelable deux fois sur la demande de l’intéressé(e) dans le mois qui précède le terme de la première et de la deuxième année d’inscription.
L’inscription sur liste d’aptitude ne valant pas recrutement, les lauréats doivent se rapprocher des collectivités qui ont déclaré des emplois vacants.
Après recrutement par une collectivité ou un établissement public relevant d’une collectivité territoriale, les candidats sont nommés conservateurs stagiaires pour une durée de six mois par l’autorité territoriale investie du pouvoir de nomination.
La titularisation des conservateurs stagiaires intervient par décision de l’autorité territoriale, à la fin du stage, au vu notamment d’un rapport écrit par le président du Centre national de la fonction publique territoriale.