Projet CoPaiM : Conservation of Painted Metals « Nouvelles stratégies de conservation des métaux peints »
Ce projet « CoPaiM » a pour objectif de développer un protocole de traitement en vue de stabiliser le support métallique d’objets en métal peint sans impact sur la couche de polychromie.
Ce type d’objet est courant dans les collections patrimoniales. Cette étude s’est donc focalisée, à la suite d’un chantier réalisé par la spécialité arts du feu métal de l’Inp, sur la protection d’objets métalliques peints provenant des collections scientifiques et techniques du Musée des arts et métiers (CNAM). Les objets en métal peints conservés dans les musées sont traités comme des objets composites. Ainsi, il est nécessaire de déterminer l’origine des altérations présentes avant tout traitement de restauration (dégradation du métal sous-jacent, dégradation du revêtement peint ou dégradation liée à l’interaction entre les deux supports). Lorsque l’altération observée provient du support métallique, un produit est le plus souvent appliqué afin de stabiliser la corrosion : inhibiteur de corrosion ou revêtement de protection (plus couramment utilisé dans la restauration d’objets métalliques). Depuis quelques années, les carboxylates sont utilisés comme inhibiteur de corrosion. Dérivés d’acides gras extraits des huiles végétales, ils sont non toxiques et ont prouvé leur efficacité sur des métaux sains et corrodés. Il s’agit maintenant d’étudier leurs impacts sur une couche picturale (couleur, stabilité) avant de pouvoir valider un protocole de restauration sur des métaux peints. Dans un premier, temps, le projet vise à comparer différents produits (un inhibiteur de corrosion et un revêtement de protection) dans le but de caractériser la stabilité de ces produits et leurs effets sur des éprouvettes de mélanges pigments/liants avant et après vieillissement. En parallèle, le projet s’attèlera à tester l’efficacité de ces produits dans leur rôle anticorrosion sur des éprouvettes composites en simulant en chambre climatique la corrosion atmosphérique. Dans un second temps, ces résultats pourront alors être mis en parallèle avec des systèmes réels dans le cas des collections du CNAM. Ce projet fait collaborer des professionnels de la conservation-restauration et des scientifiques appartenant à différents institutions publiques et laboratoires. Ces partenariats offrent l’accès à des techniques poussées permettant la caractérisation chimique et structurale des produits formés afin de mieux comprendre les mécanismes de protection. |
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