L’Institut national du patrimoine (Inp) partage ici les appels à communication et à candidature pour les événements auxquels il participe : journées d’études, ateliers, conférences, expositions…
du 16 mai au 4 novembre 2025 : Journée d’étude «Restauration de monuments sculptés de la Renaissance française»
Le musée des Beaux-Arts de Tours, en partenariat avec le musée du Louvre, organise une exposition-dossier du 16 mai au 4 novembre 2025 autour d’une œuvre exceptionnelle de la production tourangelle du début du XVIe siècle : la Vierge de la Carte de Michel Colombe (v. 1430-1512). Cette sculpture, longtemps conservée dans une collection privée, n’a été visible qu’une seule fois par le grand public, lors de l’exposition France 1500 (Paris, Grand-Palais, 2010-2011).
En 2022, le Louvre a acquis la Vierge de la Carte et l’a restaurée. Le prêt de la statue est l’occasion de présenter cette œuvre unique dans son contexte de création. L’exposition du musée des Beaux-Arts est construite en lien étroit avec celle d’une autre œuvre majeure de Michel Colombe et de ses collaborateurs, également récemment restaurée : grâce au partenariat entre les Drac Pays de la Loire et Centre Val de Loire, plusieurs éléments du Tombeau de François II, duc de Bretagne, et de sa femme Marguerite de Foix (1502-1507) seront exposés dans la cathédrale de Tours et ainsi rapprochés pour la première fois du tombeau des dauphins Charles-Orland et Charles (v. 1500-1506), sculpté par les mêmes artistes.
Ces opérations et manifestations scientifiques s’inscrivent dans une actualité de restauration de grands monuments de la sculpture française de la Renaissance (la chapelle de Commynes au Louvre (v. 1506) ; la chapelle Saint-Hubert à Amboise (1493) ; les tours de chœur des cathédrales d’Albi (v. 1500) et de Chartres (1514-1535) ; la Fontaine des Innocents à Paris (1548) ; la Porte dorée de Fontainebleau (v. 1528), etc.) qu’une double journée d’étude propose de présenter.
Date limite de candidature : 31 mars 2025
23-26 juin 2025 : École d’été du programme de recherche AORUM
De l’or dans les œuvres de Dürer, Carrache ou Vermeer ? L’école d’été du programme de recherche AORUM (Analyse de l’OR et de ses Usages comme Matériau pictural) invite les acteurs de l’histoire de l’art à interroger l’usage de l’or comme matériau dans les arts.
Organisée à Paris du lundi 23 au jeudi 26 juin 2025 avec le concours d’une trentaine d’intervenants, cette programmation d’ateliers et de visites en groupe restreint, adossée à un cycle de conférences et de tables-rondes ouvertes au public, proposera à un groupe de quinze participants l’opportunité unique d’une expérience de recherche, d’apprentissage et de rencontres autour du thème de l’usage de l’or en peinture et dans les arts. On examinera les enjeux propres à l’histoire de l’art et à l’histoire des techniques artistiques, mais aussi toutes les questions que l’emploi de l’or suscite du point de vue des spécialistes de physico-chimie et d’optique, des conservateurs-restaurateurs, comme des professionnels des musées et du patrimoine (muséologie, scénographie, éclairage).
À travers cette initiative, AORUM, projet ANR-22-CE27-0010 et programme de recherche de l’INHA depuis 2023, soutenu par la Fondation des Sciences du Patrimoine (ANR-17-EURE-0021), par la COMUE Université Paris Lumières et par le musée du Louvre, entend diffuser les premiers résultats de ses travaux interdisciplinaires, sensibiliser les acteurs de l’histoire de l’art et du patrimoine aux spécificités de l’or et aux approches matérielles en histoire de l’art, et encourager la constitution d’un réseau d’intérêts partagés dans la communauté scientifique.
Date limite de candidature : 28 février 2025
29-30 janvier 2026 : Approches non invasives d'études et de recherche pour la conservation du patrimoine
Les premiers examens non invasifs des œuvres ont été effectués par l’œil de l’expert. Celui du conservateur ou du responsable de collection, de l’historien d’art, du conservateur-restaurateur, ou encore du scientifique. Cette observation approfondie et minutieuse de la matérialité d’une œuvre à des fins de conservation est intervenue en premier lieu dans le cadre des constats d’état et des relevés pour lesquels le dossier photographique est venu progressivement remplacer les croquis effectués à main levée. On peut ainsi considérer les techniques photographiques comme les premières technologies d’examen non invasives mises en œuvre pour caractériser de façon objective la matérialité d’une œuvre.
Depuis, les techniques non invasives n’ont cessé de progresser, permettant d’obtenir un maximum d’informations sur les œuvres en minimisant le nombre de prélèvements pour études ou recherche ; cette évolution des examens scientifiques vers l’objectif d’une invasivité minimale répondant ainsi à l’affirmation de la déontologie minimaliste des interventions en conservation-restauration.
Le développement de l’instrumentation scientifique, toujours plus puissante et miniaturisée, a permis l’accès à de nouveaux appareils transportables, utilisables in situ, dans le cadre d’aller-voir, d’études préalables ou en cours de restauration. Ces dernières années, l’essor des techniques d’imagerie scientifique et documentaire 2D et 3D, de microscopie de terrain et d’analyses non destructives a dessiné un nouvel environnement scientifique, contribuant à un nouveau paradigme tendant à déplacer le laboratoire vers les ateliers et les œuvres elle-même.
L’utilisation grandissante des outils et techniques non invasifs pose néanmoins plusieurs questions : celle de leurs apports, de leurs limites et de leur complémentarité avec les techniques micro-destructives de laboratoire, celle de leur accessibilité et de leur appropriation par les professionnels de la conservation-restauration, celle de l’archivage et de la réutilisation des données produites etc.
Cette évolution a augmenté la quantité de données disponibles dans le processus de documentation scientifique des biens culturels, constituant ainsi un enrichissement dans le processus d’aide à la décision dans le cadre des interventions de conservation-restauration. Les techniques d’examen non destructif permettent parfois d’objectiver certaines perceptions subjectives. Cela nous amène à nous interroger sur la façon dont ces nouvelles données interagissent avec nos ressentis, notre sensibilité, au sens propre et figuré, lors de l’étude d’une œuvre.
Ce congrès, organisé à l’initiative de l’ensemble des groupes de travail de la SFIIC, entend donc traiter de la conservation-restauration du patrimoine mobilier et immobilier, ancien et moderne et constitué d’une large gamme de matériaux. Nous invitons donc tous les acteurs du patrimoine à proposer une communication orale ou une présentation poster sur cette thématique. Cette approche non invasive, que nous entendons au sens large, pourra traiter des questions liées à la connaissance et la documentation de œuvres comme aux études et aux recherches menées sur leur matérialité. Les interventions pourront concerner différents angles : historique, technique et scientifique, déontologique… Les interventions à plusieurs voix (3 maximum), seront les bienvenues dans la mesure où elles illustrent un processus de réflexion/décision interdisciplinaire cher aux valeurs de la SFIIC.
Les langues du colloque seront le français et l’anglais (avec traduction simultanée). La durée prévue des présentations sera de 20 min. suivies de 5 min. de questions. Une session poster sera également au programme et fera l’objet de présentations éclair (1 minute/1 diapositive).
Merci de soumettre vos résumés en anglais ou en français, accompagnées d’une brève présentation des intervenants, en cliquant sur le lien ci-dessous.
Date limite de candidature : 17 février 2025