Mise en place d'un cursus de restauration à l'Académie libanaise des Beaux-Arts
Du fait de l’histoire plurimillénaire de la région, dans tout le Proche-Orient et singulièrement au Liban, le patrimoine occupe une place essentielle. Sa préservation nécessite un savoir-faire et des compétences. Leur développement requiert désormais une proposition académique structurée pour former des professionnels capables de conserver et de restaurer les biens culturels (décors, objets archéologiques…).
Avec l’explosion du 4 août 2020, l’urgence de ce besoin apparaît encore accrue.
En octobre 2020, une convention a été signée à Beyrouth entre l’Alba - Université de Balamand et l’Institut national du patrimoine (Inp) afin de mettre en place une formation initiale durable de professionnels de la conservation et de la restauration. L’objectif de ce projet est à la fois de considérer les demandes immédiates, mais d’abord de créer une filière structurée, porteuse et pérenne.
Cette formation sera accueillie à l’Alba dès 2021, elle sera ouverte aux étudiants du Liban et d’autres pays du Proche-Orient. Grâce à la constitution d’une équipe projet, l’Inp vient en appui de l’Alba notamment pour la conception du cursus pratique et théorique, ainsi que pour l’organisation de futurs chantiers-école et stages.
L’Alba est une référence au Liban et dans la région pour l’enseignement des arts, et dispense une formation artistique pluridisciplinaire dont les maîtres mots sont la polyvalence, la créativité, l’accompagnement personnalisé, le travail sur projets et l’excellence. Les cursus d’études de l’Alba ciblent une approche polyvalente des langages artistiques. L’objectif est de permettre aux étudiants de maîtriser tous les outils susceptibles de stimuler leur créativité. De nombreux diplômés de l’Alba, devenus précurseurs dans leur discipline, représentent d’ailleurs le Liban lors de manifestations internationales et voient leurs œuvres primées.
L’Institut national du patrimoine est un établissement d’enseignement supérieur du ministère de la Culture français. Après un concours sélectif, il forme les conservateurs du patrimoine en 18 mois d’une part, et les restaurateurs du patrimoine habilités à travailler sur le patrimoine public en cinq ans (master reconnu au niveau européen) d’autre part. Il est également l’organisme de référence en France pour la formation continue de tous les professionnels du patrimoine.
Ce partenariat prometteur bénéficie de l’implication des parties prenantes et du soutien financier du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français dans le cadre du projet « Appui à la génération d’initiatives régionales » (AGIR).